L’IA est là pour rester, mais les experts avertissent qu’elle doit être réglementée pour éviter certaines de ses conséquences potentiellement dangereuses à l’avenir.
Sam Altman, PDG d’OpenAI et créateur de ChatGPT, estime que malgré les avantages évidents de l’IA, la technologie doit être réglementée pour éviter des conséquences potentiellement dangereuses à l’avenir. Le nouveau chatbot d’OpenAI a pris le monde d’assaut, fascinant les passionnés de technologie et les utilisateurs de médias sociaux par sa capacité à :
- écrire des articles,
- des poèmes,
- des scénarios de films
- et du code, entre autres choses.
Alors que le service était à l’origine proposé gratuitement, l’entreprise a récemment introduit un volet payant qui offrira un accès 24 heures sur 24, des temps de réponse plus rapides et un accès prioritaire aux nouvelles fonctionnalités pour 20 € par mois.
De nombreux technologues ont mis en garde contre les pièges possibles de l’utilisation de l’IA sans garde-fou, et la dernière personne à s’être jointe à cette liste est Sam Altman. Selon lui, l’IA pourrait devenir « effrayante » dans un avenir assez proche si les régulateurs et les institutions ne trouvent pas rapidement le moyen de prévenir les conséquences indésirables.
Il ajoute que la génération actuelle d’outils d’IA n’est pas encore dangereuse, mais « je pense que nous ne sommes pas très loin d’outils potentiellement effrayants » .
Un biais politique
L’un des dangers de l’IA évoqués par M. Altman est le parti pris pour ou contre certaines convictions politiques. Bien qu’une grande partie de ces préjugés puisse être simplement due aux données, des experts ont mis en garde contre l’existence d’un biais algorithmique inhérent à l’encontre des groupes marginalisés, car les développeurs d’IA sont pour la plupart issus de milieux socio-économiques et raciaux relativement similaires.
Des fake news
Des exemples récents de ChatGPT ont également montré que la technologie peut souvent fournir des faits incorrects avec un degré de confiance qui peut amener certaines personnes à croire en leur exactitude. Cette situation est particulièrement préoccupante à une époque où les « fake news » et la désinformation atteignent des sommets.
Le danger de la surveillance sociale
Lorsque M. Altman a parlé des aspects « effrayants » de la technologie, il pensait probablement à certains problèmes qui sont déjà apparus au cours des dernières années, même si la technologie n’en est qu’à ses débuts.
- Il s’agit notamment des violations de la vie privée dues à la surveillance sociale par l’IA,
- ainsi que des cas de plus en plus nombreux de « deepfakes » qui ont fait des ravages.
Il pourrait devenir presque impossible de distinguer les informations crédibles de la propagande.
Outre la désinformation rampante, les nouvelles technologies émergentes posent d’autres problèmes, notamment des pertes d’emplois à grande échelle et une course à l’armement de l’ère nouvelle, alimentée par l’IA.
Si l’omniprésence de l’IA semble aujourd’hui presque inévitable, les développeurs et les régulateurs doivent veiller à combler le plus grand nombre possible de lacunes, afin de permettre aux gens de profiter des avantages de la technologie, sans souffrir de ses pièges involontaires.